Assistance d’un nageur avec un voilier de notre Club Folle Brise
En 2019, je découvre la demande de Joaquim Oreiller, un jeune nageur qui souhaite soutenir une association en faisant la traversée du Lac Léman à la nage : de Dorigny-Lausanne à Amphion-les-Bains, soit à son endroit le plus large.
Il avait déjà plusieurs sponsors dans sa besace, mais il peinait à trouver un bateau guide et d’assistance, de préférence un bateau moteur.
Membre du Club Folle Brise depuis des années, j’ai pu organiser l’accompagnement de Joaquim avec l'un de nos voiliers.
Ce jeune sportif avait choisi de réaliser cet exploit était en faveur de Moi pour Toit, une fondation qui œuvre pour les enfants de Colombie qui sont à la rue. Lorsque l’on s’est rencontré, son témoignage m’a vraiment beaucoup émue. Il est lui-même un enfant colombien adopté par un couple de valaisans qui sont très investis au sein de cette fondation… Félicitations Joaquim !
La mise en place de cet événement fut un sacré travail car cela comprenait :
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La gestion de l’effort physique pour cette traversée dans de l’eau fraîche, voire froide
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La nourriture quoi et comment manger dans l’eau
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La sécurité : infirmier, sauveteur et matériel adéquat
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L'obtention des diverses autorisations suisses et françaises.
De notre côté, il fut décidé que nous allions l’accompagner avec le Radjah (un Fantasia), les accompagnants, les vivres et autre matériel précieux.
Notre mission était également de lui montrer la route la plus courte, ce qui n’est pas des plus aisé avec un voilier de 2 tonnes et son moteur in-bord.
La météo du 11 mai, jour de la traversée, était tempétueuse.
Malgré tout le staff, le public, la presse et 3 bateaux pour le départ, la traversée fut annulée par Pascal, skipper du Radjah et sauveteur à Ouchy. Nous étions tous déçus, mais lorsque l’orage arriva, avec une sacrée violence, nous avons aisément accepté que c’était mieux ainsi.
Finalement, tout fut réorganisé pour que le 30 juin, cette traversée se déroule dans des eaux plus chaudes. Ma foi, ni la presse ni d’autres bateaux accompagnants n’ont pu se joindre à nous.
La traversée fut longue :
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pour le nageur, parfois il nous perdait de vue et faisait donc de petits détours inutiles
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pour le voilier, il était difficile d’aller lentement et droit..
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les ravitaillements dans l’eau qui furent parfois épiques...
Par contre, la météo ce jour-là fut idéale pour Joaquim, pas un souffle d’air et de l’eau réchauffée.
Quant à nous sur le bateau, je vous le confie, ce fut long, surtout le retour, toujours au moteur…
Mais le plaisir d’avoir participé à cet exploit de bienfaisance était plus fort que tout, et c’est heureux qu’avec Pascal, nous avons laissé Joaquim avec les siens en France, pour la suite de cette grande journée.